LA VIERGE DE NUREMBERG - Le retour de (Bloc Thyristors/Bimbo Tower, 2012) |
Il s'y apparente, mais pour de meilleurs raisons qu'une vaine tentative de revival. La Vierge de Nuremberg, c'est autant rock que jazz, aussi punk que free. C'est avant tout du post-punk dans la mesure où le groupe a compris les limites de chaque genre, les repousse et es brise, mais surtout parce qu'ils ne font que ce qu'ils ont envie de faire, avec passion et persévérance. Du coup, c'est parfois inattendu et original quand les esthétiques se croisent et se mélangent, c'est aussi parfois kitsch comme un morceau de Noir Désir, mais aussi poétique comme du Miles, ou urgent et libre comme du free.
Les pièces sont courtes et très différentes - même si on n'est jamais très loin du rock. Les propositions sont nombreuses et inégales, certaines m'indiffèrent (les plus rock et conventionnelles) et d'autres me réjouissent beaucoup (les plus virulentes ou les plus osées). Mais peu importe à vrai dire. Quelque soit la musique proposée, quelque soit sa valeur à nos yeux, elle est toujours jouée comme il se doit : avec de la passion, des tripes et de la joie. Toutes les idées ne me plaisent pas non mais l'investissement est si énergique et passionné qu'on se laisse facilement prendre au jeu. Il s'agit quand même de rock très inspiré, libre et, je le répète, passionné. Très bon travail.